L'Actualité

Reliques de Saint Martin à l’église St Magne

Pour la 1° fois, les reliques de St Martin de Tours (372) après St Martin de Pau, seront en l’église de Bizanos ce week-end du 10/11 avril grâce au sens du partage du curé du Christ Sauveur : Jean-Jacques Dufau, ami du curé de St Jean du Lanot-Bizanos.


Les reliques de Saint Martin seront présentées en l’église St Magne de Bizanos pour la messe de la Miséricorde ce samedi à 17 h 30 et ce dimanche 11 avril 11 h 00 où il sera donné le sacrement des malades.
Martin, un soldat hongrois converti, se fit d’abord disciple d’Hilaire de Poitiers et il fonda à Ligugé le premier monastère d’Occident. Ordonné évêque de Tours (372), ils constitua une équipe de moines missionnaires. Avec eux, il évangélisa les campagnes gallo-romaines de la Touraine, de Saintonge en Auvergne. Il mourut en 397.
Qu’est-ce qu’une relique ?
L’origine latine de ce mot est reliquiæ, ce qui signifie « restes ». Les reliques sont ce qui « reste » des saints et des martyrs, que ce soit des parties de leur corps, ou des objets leur ayant appartenu (souvent des vêtements) ou encore les instruments de leur supplice s’ils sont martyrs. On le voit, il y a quelque chose d’aisément compréhensible ici : de même que l’on aime à garder des objets ayant appartenu à un proche défunt, de même aime-t-on dans l’Église conserver la mémoire des saints qui par leur vie et leur mort ont rendu témoignage au Christ. Ces reliques, en nous reliant au saint vénéré, nous font contempler celui à qui ils ont donné leurs vies, le Christ.
Vénérer les reliques des saints, un chemin vers le Christ
La vénération des reliques n’est pas de l’ordre de la latrie (adoration de Dieu seul) mais de la dulie (vénération) relative. À travers l’objet vénéré, c’est évidemment la personne qui est honorée. La vénération des reliques doit pousser les fidèles à élever leur âme vers l’adoration du seul Saint, Jésus-Christ. En vénérant le corps de saint Martin à Tours, par exemple, les fidèles, en s’appuyant sur les restes du saint évêque, confesseront que c’est bien dans une vie humaine corporelle que la grâce de Dieu est intervenue. Sa vie, son zèle, sa passion pour l’Église serviront à l’édification spirituelle des fidèles qui devront alors rendre gloire à Dieu. La prière devant les reliques de saint Martin a toujours été l’occasion de grandes grâces et de grands miracles de guérison, de conversion et de libération, car comme l’écrit saint Thomas d’Aquin dans la Somme théologique, « Dieu honore convenablement
les reliques des saints en faisant des miracles en leur présence » (III, Qu. XXV, art.VI).


LA PRIÈRE À ST MARTIN
Saint Martin,
Toi qui as parcouru les routes d’Europe,
Toi qui as vécu à la suite de Jésus en vrai disciple,
Toi qui as partagé ton manteau
avec un pauvre par amour du Christ,
Toi qui nous aides à reconnaître son visage
en toute personne pour servir et aimer,
Toi qui as lutté contre le mal
et qui es passé sur la terre en faisant le bien,
Intercède pour nous lors des temps difficiles.

Protège-nous lors des temps de détresse.
Donne-nous d’être persévérants
et de garder la paix dans les épreuves.
Sois notre protecteur
et conduis-nous sur le chemin de la vie éternelle.

On raconte les liens bénéfiques de St Martin avec des maladies de l’époque dont la Peste, en
plus du partage de son manteau avec un pauvre d’Amiens :

Un jour que Matin entrait à Paris, comme il passait par
une des portes de cette cité, avec une grande foule de
peuple, il bénit et baisa un lépreux dont la figure affreuse
faisait horreur à tous ; celui-ci fut aussi tôt guéri et vint le
lendemain à l’église, avec un visage, sain et vermeil
rendre grâces à Dieu pour la santé qu’il avait recouvrée.
Mais ce que nous ne pouvons nous dispenser de dire c’est
que les fils des vêtements ou du cilice de Martin opérèrent
de fréquentes guérisons ; appliqués aux doigts ou au cou
des malades, ils les délivraient de leurs infirmités.
XIX — Arborius, ancien préfet, homme plein de foi et de
piété, dont la fille était affectée d’une fièvre très violente,
lui mit sur la poitrine une lettre de Martin, qui lui était
tombée par hasard entre les mains, et aussitôt la fièvre
cessa. Cette guérison toucha tellement Arborius, qu’il
consacra sur-le-champ sa fille, à Dieu, et la voua à une
virginité perpétuelle. Il partit ensuite pour aller trouver
Martin, lui présenta sa fille qu’il avait guérie, quoique
étant absent, comme une preuve vivante de ce miracle, et
ne souffrit pas qu’un autre que Martin lui donnât le voile.
Paulin, qui devait donner plus tard d’illustres exemples,
fut attaqué d’un mal d’yeux qui le faisait beaucoup
souffrir ; déjà la pupille de son œil se couvrait d’un nuage
très épais. Martin lui toucha l’œil avec un pinceau ;
aussitôt la douleur cessa, et il fut guéri.

Un jour, Martin tomba lui-même d’un étage supérieur, en
roulant sur les marches raboteuses de l’escalier ; et se fit
plusieurs blessures. Étendu presque sans vie dans sa
cellule, il éprouvait de cruelles souffrances, lorsque,
pendant la nuit un ange lui apparut, lava ses blessures et
oignit ses membres contusionnés d’un onguent salutaire,
si bien que le lendemain, rendu à la santé, il ne paraissait
avoir éprouvé aucun accident.